Les meilleures machinimas
Après le sérieux de la plupart des articles de MMO Focus, place à un peu de distraction par cette compilation des meilleures machinimas en relation avec les jeux en ligne massivement multijoueurs !
L’univers des machinimas ne se limite pas aux MMO, mais les mondes virtuels et leurs aventures se prennent bien à leur réalisation. Le talent des “machinimators” rassemble des compétences de plus en plus pointues, source de créations parfois réellement impressionnantes.
Au-delà du plaisir pour les yeux, le professionnalisme et la qualité de certains films créés à partir des moteurs graphiques de jeux vidéo ont de quoi en imposer.
Si World of Warcraft est omniprésent, il n’est pas le seul MMO parmi les supports des machinimas comme nous allons le voir tout de suite dans notre tour d’horizon.
Les chansons
Les mises en image de musiques existantes sont légions, sans parler des créations originales qui sont comme autant de clin d’œil aux jeux dont elles s’inspirent.
Sans à aucun moment prétendre être exhaustif dans cet article, débutons par des créations sympathiques comme The Balad of the Noob, les créations liées au groupe L70ETC (Level 70 – maintenant 80 – Elite Tauren Chieftain) dont le fameux I am Murloch.
Au titre des reprises de titres, Pokerface avec son style vitaminé et surtout, dans une réalisation très soignée, I am so sick par Baron Soosdon (voir plus bas), figurent en bonne place :
Dans un genre plus subversif et décalé, nous pouvons noter Internet is for porn de Evilhoof and Flayed et basé sur Age of Conan, Je démonte de Rodion, qui se rie sans complexe aucun du style de Conan le Barbare.
Les parodies
La transition est toute trouvée vers les créations désopilantes qui pratiquent l’humour sous toutes ses formes. A commencer par Biouman, reprise jubilatoire d’une bande son des Inconnus :
Les références cinématographiques forment également une ressource inépuisable. Le trailer de la série MMOvie en offre à lui seul un florilège.
Parfois, ce sont même les publicités TV de WoW qui font l’objet d’un détournement, comme avec ce Tauren ou cette Elfe de sang.
Mais surtout, impossible de clore la rubrique humoristique sans mentionner Make Love, not Warcraft, une des machinimas les plus célèbres, diffusée sur la chaîne américaine Comedy Central et qui n’est autre que l’épisode 8 de la saison 10 de… South Park ! Un épisode dédié à WoW, si réussi qu’il sera même récompensé par un Emmy en octobre 2007. Un extrait à ne surtout pas manquer :
Les séries et fresques épiques
Désireux de proposer une trame scénaristique plus dense, certains réalisateurs de machinimas se sont découvert une véritable vocation de conteur. Au point de nous gratifier de séries de plusieurs films ou même de productions qui flirtent avec le long métrage par leur format.
Parmi les séries célèbres, nous citerons :
- Medieval Weapon, inspiré de Lethal Weapon (l’arme fatale), réalisé à partir d’Everquest 2 ;
- Survivor: Stranglethorn Vale dans WoW et plus particulièrement la forêt de Strangleronce ;
- Snacky’s Journal, sans doute l’une des références parmi les séries sur WoW.
Certaines réalisations sortent un peu de l’ordinaire (et de WoW) comme Capitaine LeBorgne – Les Cheveux au Vent de Rik Vargar dans Pirates of the Burning Sea, Havoc de Chris Newcombe dans EVE Online et The Liberty League: The Doom of Doctor Death, tiré de City of Heroes/Vilains.
Véritable réussite sur le plan visuel, couronnée par un dénouement original, Divided Soul de Martin Falch (réalisateur sur lequel nous revenons plus bas comme sur Baron Soosdon), est une pépite :
Les insolites
Imaginatifs et surprenants, les machinimas proposent parfois leur lot de surprises. Dans Second Life, Tiny Nation du ILL Clan Animation Studios en fait partie. The return of the revenge of Dr. Mechanico se range aussi dans la catégorie, version City of Heroes/Vilains.
The Gnomeragan Revenge d’Odessa nous offre rien de moins que la vision de cauchemar d’une invasion de gnomes…
Difficile enfin de résister à l’instant poétique de The Demise de Daniel « Surgee » Wasiluk :
Les auteurs célèbres
L’univers des machinimas possèdent ses réalisateurs stars, ceux qui nous habituent à des productions de première qualité et dont chaque nouvelle création est suivie avec attention. Citons-en trois qui méritent vraiment le détour : Olibith, Baron Soosdon et Martin Falch.
Sans conteste parmi les meilleurs, le français Olibith possède un style bien à lui, reconnaissable entre tous. Son catalogue est disponible sur My Underground Lair où vous découvrirez notamment The Balad of the Sex Junkie, bijou psychédélique sur l’air de “la ballade de l’obsédé” de Gotainer :
Le finlandais Baron Soosdon récolte lui aussi des honneurs mérités, comme en témoigne cette interview pour un site web allemand. Son blog affiche une œuvre dense avec des références telles que I am so sick (mentionné plus haut), Busted (avec Pinkhear) ou encore The Device has been modified :
Enfin, preuve que la communauté européenne des machinimators est au firmament, le dannois Martin Falch, déjà évoqué pour Divided Soul, se distingue surtout pour une saga fleuve qui lui vaut tous les éloges : Tales of the Past. Difficile de ne pas terminer par Tales of the Past III, l’apothéose de la série, dont le fichier vidéo de 2,4 GB, d’une durée de rien de moins que 1h29, est digne d’un long métrage de cinéma. Il s’autorise même quelques pointes d’humour dans une réalisation épique, impeccable de maîtrise visuelle et narrative :
A ne manquer sous aucun prétexte !
En bonus
Ceux qui souhaitent s’adonner aux joies de la réalisation de machinimas peuvent trouver des ressources abondantes sur le net. Les conseils de Martin Falch sont là pour aider. Mais il ne faut pas se faire d’illusion sur la qualité affichée par certains projets derrière lesquels se cachent rien de moins que des professionnels accomplis, même si quelques artistes en herbe réussissent à percer par leurs exploits.
En marge des jeux vidéo et des communautés virtuelles, les machinimas sont promises à un bel avenir. Pour ma part, je vous réserve pour la fin une création de Percula, sa seule et unique création à ce jour (une suite est attendue mais très incertaine), The Craft of War: Blind. Aucun dialogue, juste l’art de la mise en scène… mais quel art ! A vous de juger :